Tout d’abord, vous devez regarder qui est l’auteur, à quel siècle il appartient et son courant littéraire afin de le situer dans le temps et par rapport aux autres écrivains.
Vous devez identifier le type du texte : est-il narratif, explicatif, descriptif, argumentatif ? Pour en savoir plus sur ces différents types, m’écrire un message en commentaire..)
Quelles sont les premières questions à (se) poser pour analyser un texte ? Ce sont les premières questions que vous devez vous poser quand vous êtes en classe de seconde.
Débutent les cours en français, et puis un jour, votre professeur vous annonce : vous avez un commentaire de texte à faire à la maison pour la semaine prochaine.
Pas de panique ! Je vais vous donner quelques conseils et outils pour réussir ce premier devoir.
Il y a un questionnement autour des textes qui est identique quel que soit le genre (poésie, roman, théâtre, poésie ou texte argumentatif), et un autre spécifique aux genres. Aujourd’hui, nous nous intéressons au questionnement général.
Alors commençons :
Vous avez sous vos yeux un extrait de roman, vous prenez une fiche cartonnée et vous écrivez (ces fiches à remplir pour chaque écrivain vous aideront pour les révisions avant vos épreuves du bac français) :
Tout d’abord, vous devez regarder qui est l’auteur, à quel siècle et à quel courant littéraire il appartient afin de le situer dans le temps et par rapport aux autres écrivains.
Vous devez identifier le type du texte : est-il narratif, explicatif, descriptif, argumentatif ? Pour en savoir plus sur ces différents types, m’écrire un message en commentaire..)
Vous devez identifier son genre (roman, nouvelle, conte, poésie,…)
Vous précisez les particularités du genre repéré : est-ce une scène de rencontre amoureuse, une description, une scène d’exposition, une scène d’aveu, une tirade, une poésie engagée, un dialogue, etc…
Vous dégagez le thème principal (qui peut être écrit en une petite phrase) et les sous-thèmes qui pourront vous servir d’axes lors de votre commentaire.
Vous devez analyser la situation d’énonciation : le temps et le mode des verbes, le choix des pronoms personnels, les marques de jugement, le vocabulaire et le niveau de langue.
Enfin il faut repérer les figures de style, le point de vue, le registre littéraire, ou encore l’atmosphère de la scène.
Lorsque vous aurez trouvé ces informations, même incomplètes, vous serez en capacité de trouver quelle problématique (qui peut être une question que vous vous êtes posée en trouvant le thème) s’adapte le mieux à l’histoire du texte.
Pour en savoir plus, n’hésitez pas à me poser des questions
dans la rubrique « commentaires » ou à me laisser un message ci-dessous !
Dans le prolongement du cours sur le registre satirique, voici quelques exemples de caricatures et un questionnement sur la censure de la caricature, d’où le titre L’art de la caricature !
Honoré Daumier
Gargantua est une lithographie ‘‘d’Honoré Daumier (1808-1879) », parue le 15 décembre 1831, dans le journal La Caricature.
Cette lithographie est une caricature représentant le roi Louis-Philippe.
Ridiculisé, avec sa tête en forme de poire, sa bedaine et ses rouflaquettes, le monarque avale des sacs d’or prélevés en imposant le peuple, tout en rétribuant ses sbires de pièces qui s’en échappent, puis les défèque en titres (nomination de pair, brevet de la légion) et décorations au profit de la classe privilégiée, depuis la chaise percée sur laquelle il est assis.
Né au début du XIXe siècle comme les romanciers et poètes Victor Hugo qui était le plus populaire des écrivains de son époque (1802-1885) (Notre Dame de Paris, 1831) et Gérard de Nerval, Honoré Daumier a été emprisonné, à cause de cette caricature, durant 6 mois dont plusieurs dans un asile d’aliénés.
Nous sommes actuellement au XXI siècle, nous ne sommes plus sous le joug de la monarchie :
Ainsi, en mai 2014, il est sorti un film dénommé » Caricaturistes » – fantassins de la démocratie
avec 12 fous formidables (dont Cabu), drôles et tragiques, des quatre coins du monde, des caricaturistes qui défendent la démocratie en s’amusant, avec comme seule arme, un crayon, au risque de leurs vies. Ils sont: français, tunisiens, russes, mexicains, américains, burkinabés, chinois, algériens, ivoiriens, vénézuéliens, israéliens et palestiniens.
Voici une de leurs caricatures :
Caricaturistes : affiches d’un collectif dont Cabu
Mais aujourd’hui; la grande question est de savoir si en 2015, les caricaturistes peuvent encore dessiner en toute liberté, comme l’a fait Charlie Hebdo depuis 1969. :
Peut-on rire de tout ?
Car nous le savons tous que l’hebdomadaire » satirique’‘ a été la cible de menaces et d’un incendie criminel après la publication de caricatures de Mahomet en 2006. Malgré tout, ils n’ont jamais hésité à publier des dessins provocateurs, et de se moquer de tout : des hommes politiques, des religions, des stars en tout genre… La preuve en images.
Et aujourd’hui, qu’en-est-il, les caricaturistes doivent-ils se censurer ???
L’argumentation indirecte posée en question de dissertation : premiers éléments de réflexion
Tout d’abord se poser les questions suivantes : que signifie l’argumentation indirecte ? Quels sont les textes écrits par leurs auteurs en style indirect et pourquoi ?
La dissertation consiste à conduire une réflexion personnelle et argumentée à partir d’une problématique littéraire issue du programme de français.
Le sujet de la dissertation peut vous demander par exemple d’étayer (plan analytique), de réfuter (plan dialectique) ou de donner votre opinion sur un point de vue. Le sujet peut également se présenter sous la forme d’une question (plan thématique).
Nous allons nous intéresser au plan thématique avec cette question :
Quel est selon vous, l’intérêt d’argumenter de façon indirecte, par exemple à l’aide de récits imagés ?
C’est donc une question brève qui appelle une réponse argumentée.
Soulignez les mots importants sur votre brouillon : intérêt, façon indirecte, récits imagés !
Vous pouvez déjà vous poser des questions sur chaque mot-clef : l’intérêt, c’est-à-dire ce qui est utile, avantageux, ce qui convient, ce qui importe ou ce qui charme, qui captive par l’attention.
Nous pouvons ainsi commencer à dégager quelques intérêts :
La nécessité pour éviter la censure, la volonté de ne pas choquer le lecteur, être plus efficace pour mieux persuader, utiliser une forme plaisante de récit, l’envie d’instruire et de plaire en même temps, éduquer le lecteur, imposer une réflexion plus ou moins approfondie, avoir recours à différentes formes d’humour (satire, ironie,), présenter un intérêt littéraire et philosophique et esthétique.
L’argumentation indirecteest une argumentation masquée ou détournée qui emprunte les ressorts de la fiction pour délivrer un message ou une leçon. C’est le cas de :
Des fables de la Fontaine (ses personnages sont souvent des animaux),
Du conte philosophique (Candide, Zadig, Micromégas de Voltaire)
D’autres apologues : la parabole (enseignements chrétiens imagés, l’utopie de Thomas More qui évoque un lieu imaginaire, certains romans comme la ferme des animaux de G. Orwell, la peste de A. Camus ou le théâtre de Marivaux avec l’île aux esclaves.
Pour lire une analyse de candide ou l’optimisme, suivre ce lien !
Si vous souhaitez des informations supplémentaires ou suivre un cours sur la dissertation, n’hésitez pas à m’envoyer un message :
Le registre satirique qui vient du latin « _Satura_ » est un genre littéraire qui se moque dans le but de critiquer, de dénoncer des comportements en jouant sur l’exagération. La satire a également une visée morale :
Le registre satirique qui vient du latin « _Satura_ » est un genre littéraire qui se moque dans le but de critiquer, de dénoncer des comportements en jouant sur l’exagération. La satire a également une visée morale :
Une poésie – exemple le sonnet de Scarron in « recueil de quelques vers burlesques publié en 1655 » (lire plus bas)
Des tirades théâtrales : Molière qui ridiculise l’hypocrisie religieuse et se moque des faux dévots dans » le Tartuffe« , ce qui valut à cette pièce d’être censurée durant plusieurs années par Louis XIV.
Uneparodie : imitation satirique d’un ouvrage sérieux – ex : Rimbaud défini comme un poète de la parodie.
Une satire littéraire : introduction des châtiments de Victor Hugo.
Les figures de style de la satire :
Antiphrases et figures d’opposition : exprimer ses idées par leur contraire dans une intention ironique.
Figures de l’exagération (hyperboles…) avec des images fortes
Naïveté feinte ou éloge paradoxale
Allusions et sous-entendus : ironie
Le vocabulaire dépréciatif.
Le ton peut être plus ou moins polémique ou virulent selon les moyens employés :
de la remarque à la dénonciation ; de la description dévalorisante (langage dépréciatif, métaphores négatives) à un véritable réquisitoire(figures d’insistance, hyperboles excessives, oppositions flagrantes…) ; de l’ironie sous-jacente (connotations, sous-entendus) à la polémique ouverte (phrases exclamatives et interrogatives exprimant la colère ou le dégoût…)
Les genres de la satire sont variés :
Le pamphlet (écrit bref et violemment polémique), l’épigramme (poème à visée satirique), le portrait ou la caricature présentée souvent comme un blâme hyperbolique, les maximes (courtes sentences qui énoncent un principe moral), les apologues (bref récit à visée morale).
On attribue la paternité de la satire au poète latin » Lucilius » (IIe siècles av J.C). C’était un genre très en vogue à Rome, ce qui a permis à Juvénal dans « Satires » de dénoncer les nuisances de Rome dans ses poèmes satiriques. Un peu plus tard, plusieurs oeuvres du moyen-âge utilisent les animaux dans un but satirique : le roman de Renart (1170-1250).
Voici un exemple de « sonnet » satirique de Scarron (1610-1660). Mouvement baroque
L’art du « blason« est l’art de décrire une partie du corps, de la femme en particulier. Cette description se fait habituellement sur le mode élogieux (laudatif), et loue la beauté de l’anatomie qui est une manière pour le poète d’exprimer, sur un mode souvent ludique, son amour.
Ici, Scarron renverse les règles, dans un anti-blason, la description des dents d’Hélène, pour lui déclarer toute sa haine.
Dans cette forme courte du sonnet, il détourne ainsi les poncifs poétiques pour peindre laideur et puanteur, dans un renversement des valeurs finalement très baroque.
Vous faites voir des os de Scarron en 1655
Vous faites voir des os quand vous riez, Hélène, Dont les uns sont entiers et ne sont guère blancs ; Les autres, des fragments noirs comme de l’ébène Et tous, entiers ou non, cariés et tremblants.
Comme dans la gencive ils ne tiennent qu’à peine Et que vous éclatez à vous rompre les flancs, Non seulement la toux, mais votre seule haleine Peut les mettre à vos pieds, déchaussés et sanglants.
Ne vous mêlez donc plus du métier de rieuse ; Fréquentez les convois et devenez pleureuse : D’un si fidèle avis faites votre profit.
Mais vous riez encore et vous branlez la tête ! Riez tout votre soûl, riez, vilaine bête : Pourvu que vous creviez de rire, il me suffit.
Nous allons dans cette leçon nous intéresser à l’étude d’un corpus de textes descriptifs, c’est-à-dire àplusieurs et différentes descriptions, avec le corpus suivant :
Grâce aux précisions données, vous pouvez trouver ces textes sur Internet :
Le père Goriot » l’odeur de pension » de Balzac. H. De Balzac est né à Tours en 1799 et mort à Paris en 1850. Il élabora une oeuvre monumentale » la comédie » humaine, dont l’ambition était de décrire la société française de son temps. Le « Père Goriot » connut dès sa parution en 1835, un immense succès. Il occupe une place centrale dans la carrière de Balzac.
« Les Misérables » de Victor Hugo, IV, Chapitre 3.Victor Hugo est un poète, dramaturge et prosateur romantique français, né le 26 février 1802 à Besançon et mort le 22 mai 1885 à Paris. Il est considéré comme l’un des plus importants écrivains de langue française.
« La jalousie « de Robbe-Grillet, première section, dîner dans la maison du planteur. Alain Robbe-Grillet, né le 18 août 1922 à Brest et mort le 18 février 2008 à Caen, est un romancier et cinéaste français. La jalousie est le 4ème roman d’Alain Robbe-Grillet. il a été publié en 1957. Il fait partie du mouvement littéraire du « nouveau roman« .
« Un barrage contre le pacifique » de Marguerite Duras, la ville coloniale, chapitre II. Marguerite Duras- nom de plume de Marguerite Donnadieu — est une écrivaine, dramaturge, scénariste et réalisatrice française, née le 4 avril 1914 à Gia Định, alors en Indochine française et morte le 3 mars 1996 à Paris. Elle a renouvelé le genre romanesque et bousculé les conventions cinématographiques. Son roman » un barrage contre le Pacifique » est un roman autobiographique, dans lequel elle évoque sa jeunesse.
Portrait de Victor Hugo
Tout d’abord, nous allons expliciter les fonctions de la description :
ornementale ou décorative (Le Père Goriot)
expressive, qui manifeste vivement le sentiment, l’intention (La Jalousie)
symbolique, qui représente l’ensemble des relations et des interprétations afférant à un symbole, la symbolique du feu, par exemple (Le jardin de la rue Plumet)
Contestataire ( Un barrage contre le Pacifique)
Portrait de Marguerite Duras
Nous allons maintenant nous demander quelles sont les questions à se poser face aux description :
Où se déroule la scène ?
En intérieur : 1) « le Père Goriot » décrit le salon de Mme Vauquer, donc un décor avec l’oeil d’un visiteur qui le découvrirait pour la première fois.
En extérieur, en ville, à la campagne, Y-a-t-il des personnages, une foule ?
Sollicitation des sens : la vue !
Que le narrateur voit-il ? Des couleurs, des mouvements, des volumes, des perspectives ? Dans l’extrait de ce roman de Victor Hugo » le jardin de la rue Plumet » c’est la vue qui est sollicitée chez le visiteur. Cet endroit mystérieux représente toute une symbolique, surtout celle de la fraternité.
2) Dans l’extrait de « La Jalousie », le narrateur -personnage a une vision personnelle sur les choses. La description a perdu sa fonction référentielle.
3) Dans l’extrait de Marguerite Duras d’un « barrage contre le pacifique », c’est le quartier haut de la ville qui est dépeint. Il présente une vision du monde engagé d’un lieu luxueux et paradisiaque.
Le toucher : y a-t-il évocation de sensation de froid, de chaleur de moiteur, d’humidité, de vent ?
D’autres sens sont-ils suggérés?
L’ouïe, entendons-nous des bruits ?
L’odorat ou analyser l’environnement à travers les odeurs :
1) Le Père Goriot » annonce dès le titre » l’odeur de pension » qu’il souhaite immerger le lecteur dans l’intimité de cet endroit. Avec un lexique subjectif, dépréciatif et ironique, cet extrait montre que la description chez Balzac n’est pas un temps mort dans la description mais c’est une explication qui détaille le réel à des fins psychologiques et dramatiques.
Le goût qui est un sens spécialisé dans l’appréciation et la détermination des aliments.
Portrait d’Alain Robbe-Grillet
Exemple d’introduction de ce corpus :
Ce corpus est constitué de quatre extraits de romans qui évoquent des descriptions précises de lieux . Ainsi, Balzac, romancier réaliste du XIX, qui sait admirablement refléter les êtres et les lieux , décrit le salon de Mme Vauquer avec une rigueur toute scientifique.
Victor Hugo, romancier romantique, nous donne la vision d’un jardin abandonné depuis de nombreuses années. Mais ce lieu coupé du monde est associé à une image harmonieuse et chaleureuse.
De son côté, chez Alain Roobe-Grillet, romancier du XXE siècle, la description est le reflet déformé d’un personnage et acquiert une fonction narrative.
Enfin, Marguerite Duras qui appartient tout comme A. Robbe-Grillet au mouvement littéraire du Nouveau Roman, fait la description d’une manière objective et quelquefois impressionniste , de la ville où sa famille est venue séjourner.
Au travers de la lecture de tous ces textes, nous voyons que la fonction de la description peut varier d’un auteur à un autre et d’un siècle à un autre.
Comment obtenir un bon niveau en français pour l’entrée en 6e ? Obtenir un bon niveau en français en 6e pour un enfant de fin de cycle primaire requiert quelques fondamentaux à lire ci-dessous.
Un élève de collège est censé savoir lire, écrire, compter et apprendre ses leçons, ce qui représente les savoirs fondamentaux de fin de cycle primaire.
L’objectif de ce post est donc d’apporter quelques informations aux parents afin qu’ils connaissent mieux les compétences générales attendues lors de l’entrée au collège de leur enfant.
Concernant la lecture et la compréhension d’un texte : il faut pouvoir repérer la chronologie des faits dans un récit et savoir en détecter une ou plusieurs informations.
Concernant la maîtrise de la langue, de l’orthographe, de la syntaxe et de la grammaire, il faut avoir l’aptitude à effectuer les accords nécessaires, identifier les Compléments Circonstanciels, retrouver l’infinitif d’un verbe, donner le groupe du verbe et reconnaître son temps .
Concernant l’expression écrite ou rédaction, il faut écrire lisiblement, savoir écrire 10 lignes minimum avec un lexique approprié, écrire un récit cohérent dans le choix des temps et à la 3eme personne et savoir utiliser la ponctuation.
Même si votre enfant ne maîtrise par parfaitement toutes ces connaissances lors de son entrée en 6ème, il faut relativiser car son apprentissage va se poursuivre au collège et même tout au long de sa vie !
Les parents : mon enfant n’aime pas le français en classe. Le professeur : je vais transmettre le goût de cette matière à votre enfant.
Toutefois, si vous désirez booster ses connaissances, vous pouvez (soit par l’intermédiaire d’un professeur particulier, soit vous-même), lui proposer régulièrement ce type de travail :
Des dictées pour l’aider à mieux orthographier les mots et réviser les règles de grammaire
Lui faire écrire des expressions écrites sur des thèmes faciles et qui correspondent à son âge. Le faire participer à des ateliers d’écriture.
Personnellement, je privilégie ce type de travail car dans une expression écrite, j’identifie rapidement les diverses difficultés de l’enfant, ce qui me permet de proposer des exercices et des révisions en fonction de cela.
Les homophones grammaticaux, comment les distinguer ?
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Les homophones (homo =même, identique – phone = son) grammaticaux constituent, pour les élèves du Cours moyen à la troisième, pour les préparations de concours ou pour les adultes en FLE (Français Langue Etrangère), une source de difficultés qui occasionnent des erreurs dans leurs textes, contrôles et copies.
Les homophones grammaticaux, comment les distinguer ?
Les homophones (homo =même, identique – phone = son) grammaticaux constituent, pour les élèves du Cours moyen à la troisième, pour les préparations de concours ou pour les adultes en FLE (Français Langue Etrangère), une source de difficultés qui occasionnent des erreurs dans leurs textes, contrôles et copies.
Alors, une question s’impose, comment les distinguer ?
Il existe de nombreux homophones dans notre langue française, et suite à une demande récurrente de plusieurs élèves, je propose d’expliciter tout d’abord la différence entre le pronom personnel « leur« et l‘adjectif possessif « leur ou leurs ».
Comme vous pouvez le constater dans le tableau ci-dessous, d’un côté on distingue les pronoms personnels, de l’autre les adjectifs possessifs.
Dans le premier cas, Le pronom personnel « leur » est complément d’objet indirect(CDI) pluriel dans la phrase aussi bien au féminin qu’au masculin. C’est le pluriel de lui, il précède le verbe et il est invariable.
Exemples :
Exemple 1 avec le pronom personnel complément au singulier :
La maman dit à son fils de ne pas trop manger de chocolat au goûter (à son fils est complément d’objet indirect )
Je remplace « à son fils » par le pronom personnel CDI « lui »
La maman lui dit de ne pas trop manger de chocolat au goûter .
Exemple 2 avec le pronom personnel complément au pluriel.
La maman dit à ses deux fils de ne pas trop manger de chocolat au goûter (à ses deux fils) est le complément d’objet indirect).
Je remplace « à ses deux fils » par le pronom personnel COI pluriel « leur »
La maman leur dit de ne pas trop manger de chocolat au goûter.
Autre exemple :
John et Sylvie ont offert des cadeaux à des amis . (à des amis est complément d’objet indirect COI second)
John et Sylvie leur ont offert des cadeaux (leur est un pronom personnel CDI pluriel).
Leur (3eme personne du pluriel au singulier)
et leurs (3eme personne du pluriel au pluriel) en tant d’adjectifs possessifs.
Dans ce cas, leur et leurs sont des adjectifs possessifs. C’est le pluriel de son, sa, ses. ils s’accordent avec le nom qu’ils accompagnent aussi bien au féminin qu’au masculin.
Exemples
Il n’ y a qu’un objet possédé pour l’ensemble des possesseurs, on utilise « leur » :
Madame Leblanc a adopté son premier bébé (le sujet est singulier, donc on utilise « son »).*
Monsieur et Madame Leblanc ont adopté leur premier bébé ( le sujet est au pluriel mais il y a plusieurs bébés, donc on utilise » leur ».
(Il y a plusieurs objets possédés par le possesseur):
L’arbre a perdu toutes ses feuilles durant l’automne. (le sujet est singulier, donc on utilise » ses »)
Les arbres ont perdu toutes leurs feuilles durant l’automne (le sujet est au pluriel).
Troisième cas, un peu plus complexe : s’il n’y a qu’un objet possédé par possesseur, on utilise plutôt le singulier ( le pluriel est toléré dans certains cas).
Exemples :
Daniel et Martin sont venus au rendez-vous chacun avec leur femme ( il n’y a qu’un femme possédé par chaque homme).
Les collégiens ont pris chacun leur sac à dos
Ils sont allés faire leurs courses avec leurs femmes (deux adjectifs possessifs).
Quand il est employé comme adjectif épithète ou attribut, le participe passé s‘accorde en genre et en nombre avec le sujet auquel il se rapporte.
Exemple : un être aimé / des tâches finies
Avec l’auxilliaire « avoir »
Si le C.O.D. est placé après le participe passé Le participe passé employé avec le verbe avoir ne s’accorde pas avec son C.O.D. lorsque ce C.O.D. est placé après le verbe. Exemple : Les petits enfants ont cueilli des fleurs.
-> Le C.O.D. « des fleurs » est placé après le participe passé. -> Pas d’accord du participe passé.
Le COD ne peut se trouver placé avant le verbe dans les trois cas suivants :
Dans une proposition relative introduite par que :
Les personnes que Sylvie avait rencontrées étaient tout à fait charmantes.
Dans une phraseinterrogative : lorsque l’interrogation porte sur le nom (ou le pronom) complément d’objet direct, celui-ci est nécessairement placé au début de la proposition :
Combien d’occasions (COD) elle (sujet) avait manquées.
Si le COD est un pronom personnel : celui-ci est toujours placé devant le verbe. Ce pronom peut être l’ (le ou la) ou bien les (représentant un nom masculin ou féminin).
Les chauffeurs avaient garé les camions sans les avoir déchargés.
S’il y a un COI :
On identifie un COI en se posant la question A QUOI, A QUI, DE QUOI, DE QUI
Avec un COI, il ne faut faire aucun accord lorsqu’il est placé avant le verbe.
Exemple : Il lui a demandé (à sa femme), si elle partait faire les courses. Lui est COI, donc pas d’accord à » demandé.
L’accord du participe passé suivi d’un verbe à l’infinitif
Pour savoir si le participe passé s’accorde ou non, il faut identifier le sujet du verbe à l’infinitif.
A. Le sujet fait l’action indiquée par l’infinitif
Si le sujet fait l’action indiquée par l’infinitif, le participe passé s’accorde. Exemple : Corinne, que j’ai observée coudre.
-> C’est Corinne qui réalise l’action de coudre.
-> On accorde donc le participe passé qui précède l’infinitif.
B. Le sujet subit l’action indiquée par l’infinitif
Si le sujet subit l’action indiquée par l’infinitif, le participe passé ne s’accorde pas.
Exemple : La musique que j’ai entendu (on ne peut pas intercalier en train de jouer).
-> La musique est jouée, mais elle ne « joue » pas.
-> La musique n’est pas le sujet du verbe jouer.
-> Pas d’accord du participe passé qui le précède.
L’accord du participe passé « fait » devant un infinitif
Si le participe passé « fait » est placé devant un infinitif, alors il reste invariable et ne s’accorde pas avec son sujet, même si celui-ci est placé devant.
Cette règle s’applique avec l’auxiliaire avoir, et avec l’auxiliaire être dans le cadre d’une forme pronominale. Exemples avec l’auxiliaire avoir : Elle les a fait déjeuner. / La quiche que j’ai fait cuire.
Exemple avec l’auxiliaire être : Les tricheuses se sont fait gronder.
Sinon, Le participe passé « FAIT » suit la règle générale et s’accorde avec le COD placé avant.
Exemple : ils vont expier les fautes qu’ils ont faites.
Pour l’accord du participe passé laissé devant un infinitif, les avis sont partagés : certains estiment que ce participe passé reste invariable (comme pour la règle qui s’applique au participe passé fait devant un infinitif), d’autres optent pour son accord en genre et en nombre avec son sujet.
Exemple avec l’auxiliaire avoir :
La jeune fille que j’ai laissé(e) conduire.
L’accord du participe passé précédé de « en »
A. Si en est C.O.D.
Si en est C.O.D., on considère alors qu’il n’a ni genre, ni nombre. Le participe passé qui le suit ne s’accorde pas. Exemples : Des bonbons ? Il en a mangé beaucoup ! / De ces bonbons, combien en avez-vous mangé? / De ces bonbons, j’en ai beaucoup mangé.
B. Si en est C.O.I.
Si en est C.O.I., il peut alors être supprimé sans affecter le sens de la phrase. Le participe passé s’accorde alors avec son C.O.D.. Exemple : Ce manteau a eu un grand succès commercial : les copies qu’on en a faites sont nombreuses.
L’accord du participe passé des verbes coûter, valoir, vivre, peser, marcher, plaire, courir..
Verbes intransitifs au sens propre Ces verbes ont la particularité d’être intransitifs au sens propre, donc avec un participe passé invariable. Ils sont alors accompagnés de compléments circonstanciels, à ne pas confondre avec des C.O.D. Exemples :
Les quatre mille euros que cette réparation m’a coûté. -> Combien m’a coûté la réparation ?
La fortune que ces achats ont valu. -> Combien ont valu ces achats ?
Les kilos que ce paquet a pesé. -> Combien de kilos a pesé ce paquet ?
Les heures que j’ai couru. -> Combien d’heures…?
Les quarante années que j’ai vécu. -> Combien d’années… ?
L’accord du participe passé des verbes pronominaux
Les cas d’accord 1. Le participe passé s’accorde avec le sujet du verbe, lorsque le sujet fait l’action sur lui même. Exemples : Ils se sont aperçus de leur erreur. / Ils se sont lavés. / Ils se sont battus.
2. Le participe passé s’accorde avec son C.O.D en genre et en nombre lorsque le C.O.D. précède le verbe (même règle qu’avec l’auxiliaire avoir). Exemples : les mains qu’ils se sont lavées / les lettres qu’ils se sont écrites/ les billets qu’ils se sont répartis.
3.Les cas de non-accord 1. Le participe passé ne s’accorde pas lorsque C.O.D. suit le verbe. Exemples : Ils se sont lavé les mains. / Ils se sont écrit des lettres./ Ils se sont réparti tous les billets.
2. Le participe passé ne s’accorde pas lorsque le verbe pronominal réfléchi ou réciproque admet un C.O.I.
Avec le verbe » Permettre » :
«Quand ‘permettre’ est à la forme pronominale, les pronoms compléments «me», «te», «se», «nous» ou «vous» sont indirects et ne commandent donc pas l’accord.»
Exemple:
«Elle s’est permis d’étonnantes remarques.»
En revanche, si le COD est placé devant le verbe, le participe passé de «permettre» se termine par un «e».
Exemple: «L’intervention qu’il s’est permise.»
Les participes passés des verbes suivants sont invariables : se plaire, se complaire, se déplaire, se rire, se convenir, se nuire, se mentir, s’en vouloir, se ressembler, se sourire, se suffire, se survivre.
Exemples : Ils se sont plu. / Ils se sont déplu dans cet appartement. / Elles se sont ri de son erreur.