Pourquoi avons-nous parlé de Voltaire en 07 janvier 2015 ?
Nous avons parlé de Voltaire le 07 janvier 2015, car au soir, des autels à la liberté d’expression sont apparus, place de la République à Paris comme devant le siège de Charlie Hebdo. Des dessins, des bougies, des fleurs et quantité d’hommages aux victimes et d’appels aux valeurs républicaines.
Au milieu, Voltaire avec des exemplaires, surtout, du Traité sur la tolérance, publié en 1763 et redevenu brutalement actuel.
Faisons tout d’abord un petit rappel sur Voltaire !
François-Marie Arouet, dit Voltaire, est né le 21 novembre 1694 à Paris, ville où il est mort le 30 mai 1778. C’est un écrivain et philosophe français qui a marqué le XVIIIᵉ siècle.

Il est considéré comme « l’homme universel » et le champion de la tolérance. Comme écrivain, Voltaire a abordé tous les genres et tous les sujets avec une intelligence remarquable. Ce polémiste de génie se voulait essentiellement un moraliste. Professant un déisme garanti par la raison et utile à la société, il propose un bonheur terrestre autant que la nature humaine le comporte et affirme sa foi en une morale altruiste et une civilisation perfectible.
« Si tout n’est pas bien, tout est passable ».
Voici un extrait de son article « Fanatisme », Voltaire, Dictionnaire philosophique portatif, 1764
« Le fanatisme est à la superstition ce que le transport est à la fièvre, ce que la rage est à la colère. Celui qui a des extases, des visions, qui prend des songes pour des réalités, et ses imaginations pour des prophéties, est un fanatique novice qui donne de grandes espérances; il pourra bientôt tuer pour l’amour de Dieu.
Il n’est d’autre remède à cette maladie épidémique que l‘esprit philosophique, qui, répandu de proche en proche, adoucit enfin les moeurs des hommes, et qui prévient les accès du mal; car dès que ce mal fait des progrès, il faut fuir et attendre que l’air soit purifié. Les lois et la religion ne suffisent, pas contre la peste des âmes; la religion, loin d’être pour elles un aliment salutaire, se tourne en poison dans les cerveaux infectés.
Un autre extrait du dictionnaire philosophique « Guerre«
Il se trouve à la fois cinq ou six puissances belligérantes (…), se détestant toutes également les unes les autres, s’unissant et s’attaquant tout à tour ; toutes d’accord en un seul point, celui de faire tout le mal possible. Le merveilleux de cette entreprise infernale, c’est que chaque chef des meurtriers fait bénir ses drapeaux et invoque Dieu solennellement avant d’aller exterminer son prochain.. .
Que constatons-nous ?
- Si ces propos ont été écrits dans la situation qui régnait à l’époque de Voltaire, ils peuvent également s’appliquer à notre époque, d’où leur dimension universelle.
- Voltaire utilisait un lexique très dévalorisant pour condamner la guerre
- L’expression » entreprise infernale » est une entreprise digne des enfers qui consiste à « exterminer son prochain« .
Voltaire parle du rôle de la guerre dans un réquisitoire véhément : violence, cruauté, vénalité, voilà ce qui pour lui caractérise la guerre.
Qu’en penser ?
1764 -2015 -2020 : mon avis : l’humanité n’a pas progressé, c’est un triste constat !!