Commentaire de texte bac : l’aveugle de Guy de Maupassant

Dans ce cours, je propose à mes élèves de les accompagner dans l’étude d’un plan détaillé pour la composition d’un commentaire composé pour les épreuves du bac sur le texte « l’aveugle » de Guy de Maupassant.

Avant de débuter l’étude de ce texte, je rappelle aux lecteurs que ce cours est gratuit, mais j’apprécierais un juste retour de la part de tous, car je ne donne pas que des cours de français.

Je suis aussi depuis janvier 2020 écrivain. Ainsi, ce blog est également dédié à la promotion de mon roman « La vie cachée de Mina M ».

En novembre, je viens de publier un autre roman :

« Le pouvoir de la bague. »

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Commentaire de texte bac : l’aveugle de Guy de Maupassant

Dans ce cours, je propose à mes élèves de les accompagner dans l’étude d’un plan détaillé en vue de la composition d’un commentaire composé pour les épreuves du bac sur le texte « l’aveugle » de Guy de Maupassant paru en 1882.


Cours de français à distance de centre d'accompagnemet en français
L’aveugle de G.de. Maupassant

Guy de MAUPASSANTné en 1850 est un grand écrivain français, lié à Emile Zola et à G. Flaubert.  Gustave Flaubert, né en 1821 fut le maître du jeune G. De Maupassant. En effet, G.de Maupassant suivit ses conseils, ses idées, ses méthodes d’observation et de composition. Ce fut son élève pendant plusieurs années.

Ses romans (Une vie en 1883, Bel ami en 1885, Pierre et Jean en 1888), ses contes et ses nouvelles (Boule de suif en 1880, les contes de la bécasse en 1883, Le Horla en 1886) composés entre réalisme et fantastique, mettent en scène un certain pessimisme. Le style, la description, la conception et la pénétration s’échappent de sa plume féconde.

Durant les dernières années de Maupassant, se développent en lui un amour exagéré pour la solitude, un instinct de conservation maladif, une crainte constante de la mort, et une certaine paranoïa, dus à une probable prédisposition familiale, sa mère étant dépressive et son frère mort fou, mais surtout à la syphilis, contractée pendant ses jeunes années.  Il est mort le  à Paris.


« L’Aveugle » fut publié dans le journal « Le Gaulois » du 31 mars 1882. Cette nouvelle est une nouvelle réaliste cruelle. Elle est extraite de « Contes divers » sortis la même année.


Voici une problématique : 

Comment l’intérêt du lecteur est-il suscité dans cette nouvelle ?


Dans cette nouvelle en forme de conte, G de MAUPASSANT suscite l’intérêt du lecteur dès le début en expliquant à travers les yeux d’un narrateur l’intérêt de posséder tous ses sens dont celui de la vue pour être heureux de vivre. Puis, il prend l‘exemple d’un aveugle pour étayer sa thèse. C’est le début du conte relaté dans un registre pathétique afin d’inspirer au lecteur des émotions fortes devant des situations injustes et inhumaines. Ce conte est aussi un apologue, car nous pouvons constater qu’il se dégage une morale du destin tragique de cet aveugle : plus l’homme est vulnérable, faible et incapable de se défendre, plus l’être humain (sa famille, les voisins, les paysans), la société, la nature (la neige) et même les animaux (les chiens, les chats, les corbeaux) deviennent cruels avec lui au point de souhaiter ou de favoriser sa mort. Autrement dit : La faiblesse extrême due à un handicap ou à une infirmité (la cécité) et la peur de la différence, libèrent chez les personnes mal intentionnées une attitude malveillante : méchanceté voire cruauté, avarice, sadisme, barbarie, bestialité ; Parce qu’il est aveugle, il devient un paria, un souffre-douleur, un martyr dont on veut se débarrasser.


Afin d’établir un plan très détaillé qui servira de base à un commentaire composé, nous allons étudier le texte de manière linéaire.

I – Une nouvelle qui défend une thèse  : voir le ciel, le soleil et les couleurs rend heureux et l’inverse rend morose et pitoyable. Elle montre également l’émotion et l’empathie du narrateur  à la fin de la nouvelle.

1) Forte implication du narrateur au début et à la fin de la nouvelle : marques de modalisation (je,..). Pensée mélancolique pour le gueux.

2) Voir :  le sens de la vue important pour le bonheur : emploi répété de questions ? Emploi d’adjectifs qualificatifs de couleur aux lignes 2 et 3….nombreuses répétitions (envie) et champ lexical du bonheur.

 Transition   Il ne peut jouir des couleurs car il est aveugle. L’auteur nous montre explicitement ce contraste. Choix des mots antithétiques entre le premier paragraphe et le second.

II – Le conte L’aveugle, conte cruel  (exemple pour étayer sa thèse)

  1. Description de l’aveugle : horrible infirmité, figure toute pâle, impassible, …

Figures de style : Périphrase : Seules ses paupières, qu’agitait une sorte de souffrance nerveuse, retombaient parfois sur la tache blanche de ses yeux. La cécité est représentée par la tâche blanche de ses yeux.

Comparaisons : deux grands yeux blancs comme des pains à cacheter.

  • Les paysans feraient volontiers comme les poules qui tuent les infirmes d’entre elles.

2- Le malheur de l’aveugle : gradation dans la haine et la violence à son égard.

      Sa souffrance – sa soumission (champs lexicaux), la moquerie de son entourage : comparé à un fainéant et à un manant, mal nourri, victime de jeux de plus en plus cruels. Comparé à une bête.

     Son sort : il est victime de maltraitances physiques de la part de toute la communauté (le jeu des baffes). Il est obligé de mendier pour être nourri.  On ne vient pas le chercher à la fin de la journée et on le laisse mourir de froid dans la neige (mort blanche). Enfin, il est dévoré par les corbeaux. (Pour la mort blanche, il faut relever le contraste funèbre de la noirceur des corbeaux / antithèse).

Conclusion :

Guy De Maupassant présente dans cette nouvelle l’importance du sens de la vue à travers le conte de l’aveugle. Il dénonce également avec réalisme la cruauté du monde paysan.


Texte 

L’AVEUGLE    Qu’est-ce donc que cette joie du premier soleil ? Pourquoi cette lumière tombée sur la terre nous emplit-elle ainsi du bonheur de vivre ? Le ciel est tout bleu, la campagne toute verte, les maisons toutes blanches ; et nos yeux ravis boivent ces couleurs vives dont ils font de l’allégresse pour nos âmes. Et il nous vient des envies de danser, des envies de courir, des envies de chanter, une légèreté heureuse de la pensée, une sorte de tendresse élargie, on voudrait embrasser le soleil.
Les aveugles sous les portes, impassibles en leur éternelle obscurité, restent calmes comme toujours au milieu de cette gaieté nouvelle, et, sans comprendre, ils apaisent à toute minute leur chien qui voudrait gambader.
Quand ils rentrent, le jour fini, au bras d’un jeune frère ou d’une petite soeur, si l’enfant dit : « Il a fait bien beau tantôt ! », l’autre répond : « Je m’en suis bien aperçu, qu’il faisait beau, Loulou ne tenait pas en place. »
J’ai connu un de ces hommes dont la vie fut un des plus cruels martyres qu’on puisse rêver.
C’était un paysan, le fils d’un fermier normand. Tant que le père et la mère vécurent, on eut à peu près soin de lui ; il ne souffrit guère que de son horrible infirmité ; mais dès que les vieux furent partis, l’existence atroce commença. Recueilli par une soeur, tout le monde dans la ferme le traitait comme un gueux qui mange le pain des autres. A chaque repas, on lui reprochait la nourriture ; on l’appelait fainéant, manant ; et bien que son beau-frère se fût emparé de sa part d’héritage, on lui donnait à regret la soupe, juste assez pour qu’il ne mourût point.
Il avait une figure toute pâle, et deux grands yeux blancs comme des pains à cacheter ; et il demeurait impassible sous l’injure, tellement enfermé en lui-même qu’on ignorait s’il la sentait. Jamais d’ailleurs il n’avait connu aucune tendresse, sa mère l’ayant toujours un peu rudoyé, ne l’aimant guère ; car aux champs les inutiles sont des nuisibles, et les paysans feraient volontiers comme les poules qui tuent les infirmes d’entre elles.
Sitôt la soupe avalée, il allait s’asseoir devant la porte en été, contre la cheminée en hiver, et il ne remuait plus jusqu’au soir. Il ne faisait pas un geste, pas un mouvement ; seules ses paupières, qu’agitait une sorte de souffrance nerveuse, retombaient parfois sur la tache blanche de ses yeux. Avait-il un esprit, une pensée, une conscience nette de sa vie ? Personne ne se le demandait.
Pendant quelques années les choses allèrent ainsi. Mais son impuissance à rien faire autant que son impassibilité finirent par exaspérer ses parents, et il devint un souffre-douleur, une sorte de bouffon-martyr, de proie donnée à la férocité native, à la gaieté sauvage des brutes qui l’entouraient.
On imagina toutes les farces cruelles que sa cécité put inspirer. Et, pour se payer de ce qu’il mangeait, on fit de ses repas des heures de plaisir pour les voisins et de supplice pour l’impotent.
Les paysans des maisons prochaines s’en venaient à ce divertissement ; on se le disait de porte en porte, et la cuisine de la ferme se trouvait pleine chaque jour. Tantôt on posait sur la table, devant son assiette où il commençait à puiser le bouillon, quelque chat ou quelque chien. La bête avec son instinct flairait l’infirmité de l’homme et, tout doucement, s’approchait, mangeait sans bruit, lapant avec délicatesse ; et quand un clapotis de langue un peu bruyant avait éveillé l’attention du pauvre diable, elle s’écartait prudemment pour éviter le coup de cuiller qu’il envoyait au hasard devant lui.
Alors c’étaient des rires, des poussées, des trépignements des spectateurs tassés le long des murs. Et lui, sans jamais dire un mot, se remettait à manger de la main droite, tandis que, de la gauche avancée, il protégeait et défendait son assiette.
Tantôt on lui faisait mâcher des bouchons, du bois, des feuilles ou même des ordures, qu’il ne pouvait distinguer.
Puis on se lassa même des plaisanteries ; et le beau-frère enrageant de le toujours nourrir, le frappa, le gifla sans cesse, riant des efforts inutiles de l’autre pour parer les coups ou les rendre. Ce fut alors un jeu nouveau : le jeu des claques. Et les valets de charrue, le goujat, les servantes, lui lançaient à tout moment leur main par la figure, ce qui imprimait à ses paupières un mouvement précipité. Il ne savait où se cacher et demeurait sans cesse les bras étendus pour éviter les approches.
Enfin, on le contraignit à mendier. On le portait sur les routes les jours de marché, et dès qu’il entendait un bruit de pas ou le roulement d’une voiture, il tendait son chapeau en balbutiant : « La charité, s’il vous plaît. »
Mais le paysan n’est pas prodigue, et, pendant des semaines entières, il ne rapportait pas un sou.
Ce fut alors contre lui une haine déchaînée, impitoyable. Et voici comment il mourut.
Un hiver, la terre était couverte de neige, et il gelait horriblement. Or son beau-frère, un matin, le conduisit fort loin sur une grande route pour lui faire demander l’aumône. Il l’y laissa tout le jour, et quand la nuit fut venue, il affirma devant ses gens qu’il ne l’avait plus retrouvé. Puis il ajouta : « Bast ! faut pas s’en occuper, quelqu’un l’aura emmené parce qu’il avait froid. Pardié ! i n’est pas perdu. I reviendra ben d’main manger la soupe. »
Le lendemain, il ne revint pas.
Après de longues heures d’attente, saisi par le froid, se sentant mourir, l’aveugle s’était mis à marcher. Ne pouvant reconnaître la route ensevelie sous cette écume de glace, il avait erré au hasard, tombant dans les fossés, se relevant, toujours muet, cherchant une maison.
Mais l’engourdissement des neiges l’avait peu à peu envahi, et ses jambes faibles ne le pouvant plus porter, il s’était assis au milieu d’une plaine. Il ne se releva point.
Les blancs flocons qui tombaient toujours l’ensevelirent. Son corps raidi disparut sous l’incessante accumulation de leur foule infinie ; et rien n’indiquait plus la place où le cadavre était couché.
Ses parents firent mine de s’enquérir et de le chercher pendant huit jours. Ils pleurèrent même.
L’hiver était rude et le dégel n’arrivait pas vite. Or, un dimanche, en allant à la messe, les fermiers remarquèrent un grand vol de corbeaux qui tournoyaient sans fin au-dessus de la plaine, puis s’abattaient comme une pluie noire en tas à la même place, repartaient et revenaient toujours.
La semaine suivante, ils étaient encore là, les oiseaux sombres. Le ciel en portait un nuage comme s’ils se fussent réunis de tous les coins de l’horizon ; et ils se laissaient tomber avec de grands cris dans la neige éclatante, qu’ils tachaient étrangement et fouillaient avec obstination.
Un gars alla voir ce qu’ils faisaient, et découvrit le corps de l’aveugle, à moitié dévoré déjà, déchiqueté. Ses yeux pâles avaient disparu, piqués par les longs becs voraces.
Et je ne puis jamais ressentir la vive gaieté des jours de soleil, sans un souvenir triste et une pensée mélancolique vers le gueux, si déshérité dans la vie que son horrible mort fut un soulagement pour tous ceux qui l’avaient connu.



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Oral du bac : Le Horla (25 mai) de Maupassant

Guy de Maupassant écrivain français du dix-neuvième siècle (1850-1893) est considéré comme l’un des plus prolifiques de son époque et le Maître des nouvelles. On associe surtout le nom de Maupassant aux contes fantastiques, car cet écrivain réaliste et naturaliste ami de G. Flaubert et d’Emile Zola a choisi aussi de peindre le surnaturel dans ses contes dans lesquels la peur, la folie et la mort sont les sujets récurrents. Le Horla est un récit bref sous forme de journal intime.

Avant de débuter l’étude de ce conte, je rappelle aux lecteurs que ce cours est gratuit, mais j’apprécierais un juste retour de la part de tous, car je ne donne pas que des cours de français.

Je suis aussi depuis peu une écrivain. Ainsi, ce blog est également dédié à la promotion de mon roman « La vie cachée de Mina M ».

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Oral du bac : Le Horla (25 mai) de Maupassant


Avant de débuter notre analyse du texte de Maupassant en vue de préparer ensemble une simulation d’oral du bac français, voici quelques rappels méthodologiques :

A l’oral : ce qui est demandé au candidat, c’est d’avoir :

  • Une bonne capacité d’analyse critique et de prendre en compte la question qui est posée et d’y apporter une réponse précise et détaillée.

  • De préparer une bonne introduction au commentaire de texte (aussi bien à l’oral qu’à l’écrit) avec le nom de l’auteur, le genre, le thème, l’époque et la situation du passage dans l’oeuvre.

  • De faire un plan détaillé de votre explication avec les exemples à citer (en les soulignant dans le texte), ce qui vous permettra d’énoncer l’idée directrice de chaque axe et de retrouver les exemples plus facilement.


Déroulement de l’épreuve :

Plan du travail en vue de l’oral :

  • Introduction : présenter l’auteur et le texte en le centrant sur la problématique.

Guy de Maupassant écrivain français du dix-neuvième siècle (1850-1893) est considéré comme l’un des plus prolifiques de son époque et le Maître des nouvelles. On associe surtout le nom de Maupassant aux contes fantastiques, car cet écrivain réaliste et naturaliste ami de G. Flaubert et d’Emile Zola a choisi aussi de peindre le surnaturel dans ses contes et en particulier dans Le Horla, récit bref sous forme de journal intime, c’est-à-dire qu’il met en scène deux logiques opposées : l’une rationnelle, l’autre irrationnelle dans lesquels la peur, la folie et la mort sont les sujets récurrents. Nous allons étudier aujourd’hui, l’extrait relatif au 25 mai qui correspond presque au début de l’oeuvre.

  • Lire le texte
  • Rappeler la question : comment s’exprime la contradiction entre le réel et le fantastique dans cet extrait de « Le Horla » ?
  • Annoncer les grands axes.

Plan :

I -Un journal intime qui retrace l’inquiétude et les incertitudes de son personnage-narrateur face à de nouvelles craintes concernant son état de santé physique et mental.

  1. Journal intime qui retrace l’inquiétude et les incertitudes de son personnage-narrateur
  2. Craintes concernant le changement de son état de santé physique et mental.

II- Une altération importante de la qualité de son sommeil et l’angoisse liée à la présence d’un être surnaturel qui désirerait le tuer.

  1. Peur de dormir malgré un sommeil normal par intermittence.
  2. Angoisse liée à la présence d’un être surnaturel qui désirerait le tuer.

Pour le lire suivre ce lien sur le site de Rackoons qui compare des manuels d’études pour collégiens et lycéens : pour en savoir plus, suivre ce lien !

Explication du passage (25 mai) : 

 I -Un journal intime qui retrace l’inquiétude et les incertitudes de son personnage-narrateur face à de nouvelles craintes concernant son état de santé physique et mental.

  • Journal intime qui retrace l’inquiétude et les incertitudes de son personnage-narrateur.

Cet extrait de « Le Horla » de Guy de Maupassant correspond à la forme d’un journal intime à visée fantastique. Ecrit à la première personne du singulier « je », on connaît les pensées et les sentiments du personnage/narrateur, ainsi que son point de vue. La focalisation est interne et subjective. Le champ de vision est limité au personnage.

Le cadre spatio-temporel est posé. Ce texte est écrit au présent de narration et est très structuré au point de vue temporel. Le narrateur est chez lui, à l’approche du soir au début du passage et le matin, à l’aurore à la fin du passage, ce qui évoque une certaine circularité des évènements.

Le passage retrace toute la période du soir et de la nuit, et c’est à ce moment-là que son esprit quitte la réalité pour être envahi par une crainte qu’il ne comprend pas (incompréhensible, je ne comprends pas les mots, crainte confuse, bizarre, étrange, questions qu’il se pose).

Figures de style : comparaisons entre la nuit et la menace, entre le sommeil et un bourreau, entre le repos et un gouffre d’eau stagnante.

Nombreuse ponctuation : elle est expressive afin de créer le suspense ou une attente. Les points-virgules (j ‘essaie de lire,…) créent du rythme. Les points de suspension reflètent la pensée du narrateur qui n’a pas de réponses à ses questions.

  • Craintes concernant le changement de son état de santé physique (maladies) et mental (son oppression, sa peur).

Bien qu’il exécute des gestes du quotidien afin de se rassurer – il dîne, il lit, il donne des tours de clés, il pousse les verrous, il ouvre les armoires, il est sous l’oppression d’une crainte (répétition de termes « crainte X3, j’écoute x2, j’attends x 2)

Passivité, par rapport aux évènements, qui se transforme en épouvante : j’écoute x2,  j’attends x 2, impuissance atroce,…

Champs lexical de la crainte et de l’épouvante : (menace, peur, inquiétude, oppression, malaise, trouble, irritation, perturbation, bourreau, épouvante, crise, impuissance atroce, m’étrangler).

Le narrateur/personnage s’interroge (questions x3) mais il ne connaît pas les réponses. Le narrateur créé un parallélisme entre en son état avant d’être malade et celui d’après (je ne redoutais rien jusque ici, plus joyeux des hommes, le plus brave, autrefois, le sommeil était perfide…..). Il est devenu poltron et mélancolique.

II- Une altération importante de la qualité de son sommeil et l’angoisse liée à la présence d’un être surnaturel qui désirerait le tuer.

  • Altération importante de la qualité de son sommeil.

Le personnage ne dort que deux ou trois heures, et il fait toutes les nuits un cauchemar, bien qu’il soit conscient de la réalité de son sommeil et de son réveil (je sens bien que je suis couché et que je dors, .je m’éveille, j’allume, je dors enfin avec calme….),

  • Angoisse liée à la présence d’un être surnaturel (quelqu’un) qui désirerait le tuer.

Tomber dans le sommeil est pour le narrateur une source de terreur, c’est un moment de crise : il se débat, il veut crier, il fait des efforts, il halète, il s’étouffe,…

Verbes qui énoncent son état de peur durant le cauchemar : battre, frémir, tressaillir, tomber x 2, débattre, paralyser, m’étreint, serrer, m’étrangler, étouffer, écraser.

Nous constatons aussi la répétition de la phrase « je ne peux pas » quand
le personnage  essaie de faire quelque chose mais se sent paralysé et
incapable d’agir : « 25 mai ….cette impuissance atroce, qui nous paralyse dans les songes ;je veux crier, _ je ne peux pas, _ je veux remuer, je ne peux pas ; _ j’essaie,
avec des efforts affreux, en haletant, de me tourner de rejeter cet être qui
m’écrase et qui m’étouffe, je ne peux pas.

Le langage du surnaturel s’exprime non seulement par la répétition des
mots mais aussi la répétition de certaines structures.

 
Conclusion

On trouve tout le long de cet extrait du Horla des éléments caractéristiques de l’univers surnaturel et du fantastique : répétions de mots (verbes, substantifs, adjectifs connotés : l’angoisse, la peur, la folie et la mort.

Mais la réalité est également omniprésente tout au long du passage et même à la fin puisque après la crise, il dort calmement. Le narrateur, pour se rassurer tout au long du passage y fait référence en revenant sur son passé d’homme « en bonne santé » et quand il était « le plus joyeux des hommes ».

On peut donc affirmer que ce passage permet au narrateur de nous faire comprendre l’altération progressive de son état mental quand vient la nuit. Altération due à sa mauvaise santé et à sa peur de mourir.


Extrait du texte : Le Horla 25 MAI.

Aucun changement ! Mon état, vraiment, est bizarre.

À mesure qu’approche le soir, une inquiétude incompréhensible m’envahit, comme si la nuit cachait pour moi une menace terrible. Je dîne vite, puis j’essaye de lire ; mais je ne comprends pas les mots ; je distingue à peine les lettres. Je marche alors dans mon salon de long en large, sous l’oppression d’une crainte confuse et irrésistible, la crainte du sommeil et la crainte du lit. Vers dix heures, je monte donc dans ma chambre. À peine entré, je donne deux tours de clef, et je pousse les verrous ; j’ai peur… de quoi ?… Je ne redoutais rien jusque ici… j’ouvre mes armoires, je regarde sous mon lit ; j’écoute… j’écoute… quoi ?… Est-ce étrange qu’un simple malaise, un trouble de la circulation peut-être, l’irritation d’un filet nerveux, un peu de congestion, une toute petite perturbation dans le fonctionnement si imparfait et si délicat de notre machine vivante, puisse faire un mélancolique du plus joyeux des hommes, et un poltron du plus brave ? Puis, je me couche, et j’attends le sommeil comme on attendrait le bourreau.

Je l’attends avec l’épouvante de sa venue ; et mon cœur bat, et mes jambes frémissent ; et tout mon corps tressaille dans la chaleur des draps, jusqu’au moment où je tombe tout à coup dans le repos, comme on tomberait pour s’y noyer, dans un gouffre d’eau stagnante. Je ne le sens pas venir, comme autrefois, ce sommeil perfide, caché près de moi, qui me guette, qui va me saisir par la tête, me fermer les yeux, m’anéantir.

Je dors — longtemps — deux ou trois heures — puis un rêve — non — un cauchemar m’étreint. Je sens bien que je suis couché et que je dors,… je le sens et je le sais… et je sens aussi que quelqu’un s’approche de moi, me regarde, me palpe, monte sur mon lit, s’agenouille sur ma poitrine, me prend le cou entre ses mains et serre… serre… de toute sa force pour m’étrangler.

Moi, je me débats, lié par cette impuissance atroce, qui nous paralyse dans les songes ; je veux crier, — je ne peux pas ; — je veux remuer, — je ne peux pas ; — j’essaye, avec des efforts affreux, en haletant, de me tourner, de rejeter cet être qui m’écrase et qui m’étouffe,— je ne peux pas !.

Et soudain, je m’éveille, affolé, couvert de sueur, J’allume une bougie. Je suis seul.

Après cette crise, qui se renouvelle toutes les nuits, je dors enfin, avec calme, jusqu’à l’aurore.


Comment donner le goût de la lecture à son enfant ?

Comment donner le goût de la lecture à son enfant ?

Pour donner le goût de la lecture à votre enfant, ne faudrait-il pas remplir ses bibliothèques de livres, comme ci-dessous :

Béatrice Monge animatrice d'ateliers d'écriture à Montpellier
Avoir des livres chez soi pour partager des moments de culture entre petits et grands.

Pour accompagner votre enfant, petit ou grand,

dans un processus de lecture,

comment faudrait-il s’y prendre ?


Le fait de lui faire faire ses devoirs n’est pas toujours suffisant pour qu’il comprenne les leçons et qu’il ait envie d’apprendre et de se cultiver, de lire les livres de son programme, et au-delà, de lire en général.

L’objectif est de lui donner envie de lire le plus possible en choisissant, s’il est réfractaire, des petits textes faciles.. et dont le sujet lui plaît. Le principal est de l’accompagner dans le plaisir de lire, et cela dès les premiers mois de sa vie !!


Voici mes recommandations pour donner le goût de lire à votre enfant :

Lui proposer un choix varié de livres qui s’adressent à l’imaginaire, illustré, en plastique, ludiques (devinettes, jeux dans le livre), bandes dessinées, magazines et journaux pour enfants.

  • Ne pas le contraindre à lire ou lui imposer un rythme
  • et ne pas l’obliger à rendre compte de sa lecture.

Les enfants doivent découvrir leurs propres motivations. Cela signifie qu’ils doivent commencer par une rencontre cruciale avec un livre, qui s’adresse à eux intensément.


Cours à distance via Skype
Je travaille dans toute La France et avec les pays francophones.

Pour un jeune collégien ou lycéen qui pense avoir des difficultés avec le français à l’école,

l’étude de cette langue et des genres littéraires n’est pas toujours agréable.

Nous, les parents et les enseignants, devons alors lui apprendre à lire les oeuvres des écrivains et des petits et grands classiques en prenant le temps de lui expliciter l’intérêt de cet apprentissage, car s’il appréhende la vie de nos prédécesseurs, il comprendra l’intérêt de l’écriture, de la lecture et aussi sa propre vie.

Pour résumer :

Notre rôle de pédagogue est de développer les capacités  de notre enfant à apprendre, à découvrir et à  inventer afin qu’il puisse étendre au maximum ses capacités d’auto-construction.

Pour en savoir plus :

  1. L’enfant lecteur – tout pour faire aimer les livres – coll Autrement
  2. Morphologie du conte. V. propp. Coll : points – Seuil
  3. La psychologie de l’enfant –  Jean Piaget
  4. Alice au pays du langage -M. Yaguello – (relations jeux poétiques et syntaxe) – Seuil

Randonnée chamelière dans le Grand Erg Oriental en Tunisie

J’ai fait un voyage en Tunisie en 2004. Les passages choisis ici correspondent à des extraits de mon magnifique périple de six jours à travers le grang Erg Oriental. Outre la beauté saisissante du paysage, nous étions amenés à déposer par écrits nos impressions. De cette activité est née mon récit de voyage, que j’ai illustré de 17 aquarelles.

Récit de voyage de Béatrice Monge

J’ai fait un voyage en Tunisie en 2004. Les passages choisis  ici correspondent à des extraits de mon magnifique périple de six jours à travers le grand Erg Oriental. Outre la beauté saisissante du paysage, nous étions amenés à déposer par écrits nos impressions. De cette activité est née mon récit de voyage, que j’ai illustré de 17 aquarelles.

J’avais pris l’avion à Paris direction Djerba. De Djerba, des voitures nous attendaient.

Direction Matmata, Douz et le désert !

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Le grand erg oriental, couleurs du matin

Arrivée dans le désert – partie 1

Nos accompagnateurs s’affairent, ils descendent nos sacs lourds et volumineux des voitures, tandis que les uns et les autres, nous nous efforçons d’enrouler nos chèches colorés autour de la tête. Certains y arrivent très vite, ils se sont déjà entraînés, d’autres comme moi doivent s’y reprendre à maintes reprises. Mais personne ne les rejette. Peut-être parce qu’ils font partie du contexte, du lieu et de la chaleur et il est conseillé dans le désert de se protéger des rayons ardents du soleil et peut-être aussi cela amuse-t-il certains de faire des effets de style.

La marche vers l’inconnu, notre périple de cinq jours va débuter et pour la première fois depuis des semaines, peut-être des mois, je n’ai qu’une chose à faire, m’émerveiller des choses qui se déroulent sous mes yeux. Je sais que j’ai le temps, que les repas pris tous ensemble autour du feu donneront une saveur nouvelle aux aliments et que les nuits seront fraîches et remplies d’ombres qui glisseront sur la dune.


Récit de voyage rédigé par Béatrice M

Lire une suite …et aller vers l’oasis de Ksar Ghilane..

Récit de voyage centr d'accompagnement en francais
Le grand erg oriental, couleurs chatoyantes de fin de journée

L’oasis de Ksar Ghilane

Cet extrait correspond à l’arrivée dans l’oasis de Ksar Ghilane, c’est-à-dire à la fin de la randonnée que j’ai faite dans le Grand Erg Oriental.

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Pour lire la première partie de l’extrait : c’est ici

Cet extrait correspond à l’arrivée dans l’oasis de Ksar Ghilane, c’est-à-dire à la fin de la randonnée que j’ai faite dans le Grand Erg Oriental.


Aujourd’hui, c’est notre dernier jour dans le désert, pourtant aucun d’entre nous n’y fait allusion. Le langage ne sert à rien pour exprimer ce que chacun ressent lorsque survient ce dernier jour. Cela se respire, se flaire, se hume.

Car aujourd’hui, alors que nous allons depuis tôt ce matin vers l’oasis et la source thermale chaude (33°) de Ksar Ghilane, point ultime de notre marche, je sens une métamorphose – à peine perceptible pour certains – dans la manière d’être de chacun. L’harmonie est rompue ou plutôt est-elle seulement fragilisée. Même les chameliers ont momentanément perdu leur jovialité et semblent subitement bien épuisés.

Durant un laps de temps, je persiste à ne regarder que le désert derrière moi.

Je résiste à l’appel du couchant, aux émanations troublantes de l’humanité, à la vision de la palmeraie et à son tapis de fleurs jaunes.

Je ne veux pas trouver cette oasis attrayante. Je ne veux pas m’enthousiasmer. Et pourtant, le lieu est plaisant, il y des tamaris, des palmiers- dattiers de toutes tailles, des arbres fruitiers, de l’ombre, de l’herbe verte, la fameuse source d’eau chaude, et à un quart d’heure, un petit fort romain à l’abandon.

Seul le lieu est méconnaissable. De sable fin et souple, l’endroit est devenu sable tassé et endurci, végétaux, odeurs, champs, plantations, canaux d’irrigation, puis lieu de villégiature avec campements, tentes bédouines et douches, cafés, boutiques de souvenirs, constructions diverses, chaises et tables en plastique, touristes, cyclistes, joggers et employés. Et tout ceci grâce à la volonté d’une poignée d’hommes français et de l’un en particulier (m’a-t-on dit) durant plusieurs années.

Nous déposons nos affaires sous un palmier majestueux, les dromadaires s’assoient à l’ombre, les chameliers sortent, comme à leur habitude, de la nourriture, des plats, des couvertures des sacs.

A sa suite, nous empruntons alors une large, longue et poussiéreuse allée que nous longeons sur plusieurs centaines de mètres sans apercevoir la source.

Le soleil brûle cette allée plus qu’aucun recoin de l’Erg franchi ces derniers jours. C’est la fournaise.

En sueur et cuits à vif, nous arrivons enfin à ce qui ressemble à une mare. D’un vert émeraude assez soutenu, elle est ronde et creusée dans la terre.

On m’a appris que cette source était à la même température toute l’année et que l’hiver, l’eau fumait (puisqu’elle est bien plus chaude que la température extérieure).

La source est bordée sur tout un côté de tables de café et d’une ou deux échoppes pour touristes. Quelques hommes sont assis, d’autres se baignent, d’autres discutent en buvant un thé.

Enfiler un maillot de bain dans ces conditions ne paraît pas aisé. Et bien voilà, ça y est, je suis en maillot une pièce et pieds nus, je franchis les quelques mètres qui me séparent de l’eau salvatrice. Je devine des regards posés sur mes hanches, je les devine en train de remonter sur ma taille, sur mes épaules et enfin sur mes cheveux.

Mon corps a disparu dans l’opacité, fusionnant avec l’élément dès la première complicité. Palper le chaud liquide, ébaucher quelques brasses, se sentir aérien et agile comme une anguille dans son milieu naturel, tout cela éclipse le malaise du départ prochain.

Cependant la fin de cette baignade est proche.

Oh ! Je n’avais pas encore remarqué la présence du conteur. Et pourtant, il est à côté de moi, il s’est baigné, il s’essuie. D’où peut-il bien sortir ?….

Cours d'expression écrite à Vic la Gardiole

Ecrit par Béatrice M

Si vous désirez lire ce récit de voyage en entier, prière de s’inscrire  dans le formulaire de contact pour me le faire savoir ! Merci.

Le coeur est la raison de Lionel Touzellier

Des héros avec un grand coeur !

Paru le 27 janvier 2021 avec une terre en forme de coeur comme illustration de couverture, et le titre : Le coeur est la raison, Lionel Touzellier informe tout de suite le lecteur sur ses ambitions de créer une histoire généreuse où l’homme et la terre sont au centre de ses préoccupations.

On suit tout d’abord le quotidien de l’héroïne sur un rythme lent, comme pour mieux s’imprégner des différents événements qu’elle vit, puis, peu à peu, la cadence s’accélère.

Avec ce roman, nous sommes dépaysés, et c’est ce qui fait en partie le charme et l’intérêt de ce récit bien écrit. Nous sommes tout d’abord chez les Inuits, peuple dont nous découvrons quelques coutumes et par la suite, nous voyageons avec l’héroïne sur des terres où les moeurs sont pour elle bien plus étranges et la population bien plus rude.

Pourtant, quel que soit le lieu où elle vit, elle garde l’espoir, de manière bien naïve, de rencontrer des personnes qui lui ressemblent et qui auront le même objectif qu’elle : se soucier de nos semblables, des animaux et de la terre.

Quelle que soit la réussite de nos projets, il faut aller au bout de nos convictions, c’est un peu la thèse de l’auteur, et pour cela, il faut tout tenter au risque d’échouer.

Si l’on est optimiste et enthousiaste, même dans nos envies les plus folles,

pourquoi n’aboutirait-on pas à un bon résultat ?

Cette histoire originale, très humaine et proche des animaux est ainsi une belle réussite. C’est pour cette raison que je félicite l’auteur et lui attribue un cinq étoiles.

Béatrice

Note : 5 sur 5.

« Les trois vies d’Albert » de Jean Claude Michot

Après avoir lu « Nom de code : C 19 », il était naturel que j’aie envie de connaître les autres romans de Jean-Claude Michot.

Mon choix s’est porté sur « Les trois vies d’Albert » paru en juillet 2020 et je ne l’ai pas regretté.

Dans une vie, tout peut changer pour nous, le meilleur et le pire peuvent coexister au fil des années. C’est le postulat de l’auteur qui fait vivre à son personnage de multiples rebondissements. D’où le titre : Les trois vies d’Albert.

Albert aime son métier de chauffeur de taxi, car il lui permet de faire des rencontres singulières et quelquefois de croiser la route de personnes qui modifieront son parcours de vie. Ceci jusqu’au jour où un hasard perturbe sa trajectoire. À partir de ce moment-là, sa vie bascule.

Ce roman, dans lequel l’auteur exploite le procédé littéraire de « La mise en abyme » est bien mené.

C’est comme un jeu de miroirs où les personnages vivent ce qui est écrit, avec aucune possibilité pour eux d’y échapper. Le destin dans ce cas-là, peut paraître tout tracé, mais la fin nous réserve encore quelques surprises.

Comme André Gide, j’apprécie ce type de littérature. Ainsi, je vous recommande la lecture de ce roman de Jean-Claude Michot.

« Le dossier K » de Sophie Chalandre in La revue « L’encrier renversé » n° 85.

L’encrier renversé est une revue de nouvelles publiées par une association de Castres.

J’ai reçu le numéro 85. Pour ce numéro, les responsables organisaient, comme tous les ans, un concours de nouvelles.

En 2020, après avoir lu toutes les nouvelles (485), les membres du jury ont désigné la lauréate. Il s’agit de Sophie Chalandre pour sa nouvelle Le dossier K.

♦♦♦


Le dossier K est une nouvelle de quatre pages, où l’on peut lire une courte biographie de l’auteure et un hommage à une pensée de Jankélévitch que je reproduis ci-dessous :

Si donc tout n’est pas excusable pour l’excuse, tout est pardonnable
pour le pardon, tout hormis bien entendu l’impardonnable,
en admettant qu’il existe un impardonnable, c’est-à-dire
un crime métempiriquement impossible à pardonner.
Vladimir Jankélévitch

Très émouvante nouvelle qui relate l’attachement d’une infirmière allemande pour un très jeune enfant polyhandicapé dont elle a la charge à l’hôpital.

Nous sommes en pleine période du IIIe Reich et le petit Gerhard Herbert Kretschmar, qui a vraiment existé, était le premier de la liste que les nazis avaient dressée.

Bien documenté et conté de façon sublime par l’auteure à travers les yeux de l’infirmière, qui était une jeune femme à la fois naïve et déterminée, ce texte relate en toile de fond le procès de Nuremberg.

Outre la qualité de narration, cette histoire m’a permis de mieux comprendre un des traumatismes de cette triste époque.

Béatrice

Lire à la plage « La vie cachée de Mina M. Passion dans les trois dimensions ».

Pourquoi lire mon roman  » La vie cachée de Mina M. Passion dans les trois dimensions » à la plage ?

Voici les raisons :

L’histoire se déroule en été. Il fait chaud et beau.

Les décors, dans le sud de la France et en Catalogne, à Cadaqués, sont naturels.

Vous vous baignez avec Mina et ses amis dans le fleuve Hérault. Vous faites du canoë avec elle, et vous visitez Cadaqués et PortLligat, la maison de S.Dali. PortLLigat in "La vie cachée de Mina M" fait voyager à Cadaqués."

Vous partez dans l’arrière pays, où vous profitez de la fraîcheur des montagnes.

Les personnages sont jeunes et beaux. Ils ont entre 20 et 45 ans. Mina et ses amis sont des trentenaires. Tom est un artiste aux cheveux longs.

Il y a des scènes de sensualité, dont une dans l’eau.

Scènes de sensualité dans le roman : La vie cachée de Mina M. Passion dans les trois dimensions"..

Mina est une artiste peintre passionnée. Il y a de nombreuses références à la peinture et à ce qu’elle provoque sur le regard et dans le psychisme des peintres.Roman de Béatrice Monge " La vie cachée de Mina M"

Mina a une enfant (rapport à l’amour d’une mère pour son enfant et à la parentalité) qui joue un rôle dans ses décisions finales.

Le sous-titre « Passion dans les trois dimensions » est primordial. Il y a une intrigue dans chacune de ces dimensions que je vous laisse le soin de découvrir.La vie cachée de Mina M. Partez avec elle dans une aventure étrange reploie de volupté, de couleurs et d'intrigues.

Ce livre questionne les différents rapports amoureux, amicaux et professionnels, qu’ils soient réussis ou non.

Il comporte également un lien fort avec l’amour dans l’au-delà (je n’en dis pas plus).Très bon roman ' La vie cachée de Mina. Passions dans les trois dimensions"

C’est un roman facile à lire, à l’écriture fluide et poétique avec des intrigues fortes.

Cette histoire comporte, d’où le titre, un certain ancrage fantastique. C’est la lecture d’un mystère sur ce que pourraient devenir les âmes après la mort, et leur interaction avec les êtres vivants aimés.Lire le roman de Béatrice Monge, un vrai plaisir.

Pour conclure sur les bonnes raisons de lire ce roman, il fait rêver ses lecteurs, hommes et femmes, quels que soient leur âge, jeune ou moins jeune. Il reçoit beaucoup d’avis très élogieux.

Vous pouvez le commander en ligne ou en librairie partout. Il est très bien distribué en France et à l’étranger en version papier et e-book.

Je peux aussi vous l’expédier sur commande (les frais de port sont de 2.50€ minimum pour la France, avec un paiement sur Paypal)

Ainsi, nous pouvons boire un petit café et aller à la plage avec

La Vie cachée de Mina M.

Pour me soutenir, merci de liker cette page, de la partager sur vos réseaux sociaux, de lire mon livre et d‘en parler autour de vous.

Se balader à Cadaqués (extrait de « La vie cachée de Mina M »)

Extrait de « La vie cachée de Mina M. Passion dans les trois dimensions ».

Voici un petit extrait de mon roman

« LA VIE CACHÉE DE MINA M »

qui sent bon les vacances  🧚‍♀️🍄🍊👄

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Bonjour les amis,
« Le soleil se couchait et la nuit enveloppait le massif du Cap de Creus de son manteau noir.
Ils descendirent à pied, presque en courant et franchirent le dédale des rues pavées avec leurs boutiques d’artisans, leurs commerces et galeries d’art sans s’arrêter. Ils avaient hâte de contempler le bord de mer, ses multiples variations de couleur et son ambiance bohème.
Ils longèrent un quai, des barques et des canots à moteur, passèrent à côté de restaurants aux plateaux de coquillages alléchants et devant des terrasses de cafés aux fauteuils garnis de coussins moelleux.
Il flottait des odeurs de poissons dans l’air apaisant du soir, ce qui donna faim à Mina.
C’était l’heure où l’on se plaisait à rêvasser, car finalement la vie est fabuleuse si l’on se donne les moyens de la savourer.
Elle était toujours émue lorsqu’elle se trouvait à Cadaqués.
À chaque pas, elle songeait à tous ces artistes qui, avant elle, avaient choisi de résider dans ce lieu pour son charme et sa douceur de vivre.
Elle pensait surtout à Salvador Dali et à sa maison-musée de Portlliga, ravissant petit port de pêcheurs situé dans la baie… ».
Pour  lire des avis de lecteurs, suivre ce lien !
Pour savoir dans quelles librairies, ce roman est disponible, vous pouvez vous rendre dans l’onglet  » Boutique« 

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