Oral du bac : Le Horla (25 mai) de Maupassant

Guy de Maupassant écrivain français du dix-neuvième siècle (1850-1893) est considéré comme l’un des plus prolifiques de son époque et le Maître des nouvelles. On associe surtout le nom de Maupassant aux contes fantastiques, car cet écrivain réaliste et naturaliste ami de G. Flaubert et d’Emile Zola a choisi aussi de peindre le surnaturel dans ses contes dans lesquels la peur, la folie et la mort sont les sujets récurrents. Le Horla est un récit bref sous forme de journal intime.

Avant de débuter l’étude de ce conte, je rappelle aux lecteurs que ce cours est gratuit, mais j’apprécierais un juste retour de la part de tous, car je ne donne pas que des cours de français.

Je suis aussi depuis peu une écrivain. Ainsi, ce blog est également dédié à la promotion de mon roman « La vie cachée de Mina M ».

Je vous remercie si vous cliquez sur le lien et si vous partagez sur vos réseaux sociaux les pages concernant sa promotion. ♥♥♥♥♥

Béatrice ♥♥ (Follow me)

Oral du bac : Le Horla (25 mai) de Maupassant


Avant de débuter notre analyse du texte de Maupassant en vue de préparer ensemble une simulation d’oral du bac français, voici quelques rappels méthodologiques :

A l’oral : ce qui est demandé au candidat, c’est d’avoir :

  • Une bonne capacité d’analyse critique et de prendre en compte la question qui est posée et d’y apporter une réponse précise et détaillée.

  • De préparer une bonne introduction au commentaire de texte (aussi bien à l’oral qu’à l’écrit) avec le nom de l’auteur, le genre, le thème, l’époque et la situation du passage dans l’oeuvre.

  • De faire un plan détaillé de votre explication avec les exemples à citer (en les soulignant dans le texte), ce qui vous permettra d’énoncer l’idée directrice de chaque axe et de retrouver les exemples plus facilement.


Déroulement de l’épreuve :

Plan du travail en vue de l’oral :

  • Introduction : présenter l’auteur et le texte en le centrant sur la problématique.

Guy de Maupassant écrivain français du dix-neuvième siècle (1850-1893) est considéré comme l’un des plus prolifiques de son époque et le Maître des nouvelles. On associe surtout le nom de Maupassant aux contes fantastiques, car cet écrivain réaliste et naturaliste ami de G. Flaubert et d’Emile Zola a choisi aussi de peindre le surnaturel dans ses contes et en particulier dans Le Horla, récit bref sous forme de journal intime, c’est-à-dire qu’il met en scène deux logiques opposées : l’une rationnelle, l’autre irrationnelle dans lesquels la peur, la folie et la mort sont les sujets récurrents. Nous allons étudier aujourd’hui, l’extrait relatif au 25 mai qui correspond presque au début de l’oeuvre.

  • Lire le texte
  • Rappeler la question : comment s’exprime la contradiction entre le réel et le fantastique dans cet extrait de « Le Horla » ?
  • Annoncer les grands axes.

Plan :

I -Un journal intime qui retrace l’inquiétude et les incertitudes de son personnage-narrateur face à de nouvelles craintes concernant son état de santé physique et mental.

  1. Journal intime qui retrace l’inquiétude et les incertitudes de son personnage-narrateur
  2. Craintes concernant le changement de son état de santé physique et mental.

II- Une altération importante de la qualité de son sommeil et l’angoisse liée à la présence d’un être surnaturel qui désirerait le tuer.

  1. Peur de dormir malgré un sommeil normal par intermittence.
  2. Angoisse liée à la présence d’un être surnaturel qui désirerait le tuer.

Pour le lire suivre ce lien sur le site de Rackoons qui compare des manuels d’études pour collégiens et lycéens : pour en savoir plus, suivre ce lien !

Explication du passage (25 mai) : 

 I -Un journal intime qui retrace l’inquiétude et les incertitudes de son personnage-narrateur face à de nouvelles craintes concernant son état de santé physique et mental.

  • Journal intime qui retrace l’inquiétude et les incertitudes de son personnage-narrateur.

Cet extrait de « Le Horla » de Guy de Maupassant correspond à la forme d’un journal intime à visée fantastique. Ecrit à la première personne du singulier « je », on connaît les pensées et les sentiments du personnage/narrateur, ainsi que son point de vue. La focalisation est interne et subjective. Le champ de vision est limité au personnage.

Le cadre spatio-temporel est posé. Ce texte est écrit au présent de narration et est très structuré au point de vue temporel. Le narrateur est chez lui, à l’approche du soir au début du passage et le matin, à l’aurore à la fin du passage, ce qui évoque une certaine circularité des évènements.

Le passage retrace toute la période du soir et de la nuit, et c’est à ce moment-là que son esprit quitte la réalité pour être envahi par une crainte qu’il ne comprend pas (incompréhensible, je ne comprends pas les mots, crainte confuse, bizarre, étrange, questions qu’il se pose).

Figures de style : comparaisons entre la nuit et la menace, entre le sommeil et un bourreau, entre le repos et un gouffre d’eau stagnante.

Nombreuse ponctuation : elle est expressive afin de créer le suspense ou une attente. Les points-virgules (j ‘essaie de lire,…) créent du rythme. Les points de suspension reflètent la pensée du narrateur qui n’a pas de réponses à ses questions.

  • Craintes concernant le changement de son état de santé physique (maladies) et mental (son oppression, sa peur).

Bien qu’il exécute des gestes du quotidien afin de se rassurer – il dîne, il lit, il donne des tours de clés, il pousse les verrous, il ouvre les armoires, il est sous l’oppression d’une crainte (répétition de termes « crainte X3, j’écoute x2, j’attends x 2)

Passivité, par rapport aux évènements, qui se transforme en épouvante : j’écoute x2,  j’attends x 2, impuissance atroce,…

Champs lexical de la crainte et de l’épouvante : (menace, peur, inquiétude, oppression, malaise, trouble, irritation, perturbation, bourreau, épouvante, crise, impuissance atroce, m’étrangler).

Le narrateur/personnage s’interroge (questions x3) mais il ne connaît pas les réponses. Le narrateur créé un parallélisme entre en son état avant d’être malade et celui d’après (je ne redoutais rien jusque ici, plus joyeux des hommes, le plus brave, autrefois, le sommeil était perfide…..). Il est devenu poltron et mélancolique.

II- Une altération importante de la qualité de son sommeil et l’angoisse liée à la présence d’un être surnaturel qui désirerait le tuer.

  • Altération importante de la qualité de son sommeil.

Le personnage ne dort que deux ou trois heures, et il fait toutes les nuits un cauchemar, bien qu’il soit conscient de la réalité de son sommeil et de son réveil (je sens bien que je suis couché et que je dors, .je m’éveille, j’allume, je dors enfin avec calme….),

  • Angoisse liée à la présence d’un être surnaturel (quelqu’un) qui désirerait le tuer.

Tomber dans le sommeil est pour le narrateur une source de terreur, c’est un moment de crise : il se débat, il veut crier, il fait des efforts, il halète, il s’étouffe,…

Verbes qui énoncent son état de peur durant le cauchemar : battre, frémir, tressaillir, tomber x 2, débattre, paralyser, m’étreint, serrer, m’étrangler, étouffer, écraser.

Nous constatons aussi la répétition de la phrase « je ne peux pas » quand
le personnage  essaie de faire quelque chose mais se sent paralysé et
incapable d’agir : « 25 mai ….cette impuissance atroce, qui nous paralyse dans les songes ;je veux crier, _ je ne peux pas, _ je veux remuer, je ne peux pas ; _ j’essaie,
avec des efforts affreux, en haletant, de me tourner de rejeter cet être qui
m’écrase et qui m’étouffe, je ne peux pas.

Le langage du surnaturel s’exprime non seulement par la répétition des
mots mais aussi la répétition de certaines structures.

 
Conclusion

On trouve tout le long de cet extrait du Horla des éléments caractéristiques de l’univers surnaturel et du fantastique : répétions de mots (verbes, substantifs, adjectifs connotés : l’angoisse, la peur, la folie et la mort.

Mais la réalité est également omniprésente tout au long du passage et même à la fin puisque après la crise, il dort calmement. Le narrateur, pour se rassurer tout au long du passage y fait référence en revenant sur son passé d’homme « en bonne santé » et quand il était « le plus joyeux des hommes ».

On peut donc affirmer que ce passage permet au narrateur de nous faire comprendre l’altération progressive de son état mental quand vient la nuit. Altération due à sa mauvaise santé et à sa peur de mourir.


Extrait du texte : Le Horla 25 MAI.

Aucun changement ! Mon état, vraiment, est bizarre.

À mesure qu’approche le soir, une inquiétude incompréhensible m’envahit, comme si la nuit cachait pour moi une menace terrible. Je dîne vite, puis j’essaye de lire ; mais je ne comprends pas les mots ; je distingue à peine les lettres. Je marche alors dans mon salon de long en large, sous l’oppression d’une crainte confuse et irrésistible, la crainte du sommeil et la crainte du lit. Vers dix heures, je monte donc dans ma chambre. À peine entré, je donne deux tours de clef, et je pousse les verrous ; j’ai peur… de quoi ?… Je ne redoutais rien jusque ici… j’ouvre mes armoires, je regarde sous mon lit ; j’écoute… j’écoute… quoi ?… Est-ce étrange qu’un simple malaise, un trouble de la circulation peut-être, l’irritation d’un filet nerveux, un peu de congestion, une toute petite perturbation dans le fonctionnement si imparfait et si délicat de notre machine vivante, puisse faire un mélancolique du plus joyeux des hommes, et un poltron du plus brave ? Puis, je me couche, et j’attends le sommeil comme on attendrait le bourreau.

Je l’attends avec l’épouvante de sa venue ; et mon cœur bat, et mes jambes frémissent ; et tout mon corps tressaille dans la chaleur des draps, jusqu’au moment où je tombe tout à coup dans le repos, comme on tomberait pour s’y noyer, dans un gouffre d’eau stagnante. Je ne le sens pas venir, comme autrefois, ce sommeil perfide, caché près de moi, qui me guette, qui va me saisir par la tête, me fermer les yeux, m’anéantir.

Je dors — longtemps — deux ou trois heures — puis un rêve — non — un cauchemar m’étreint. Je sens bien que je suis couché et que je dors,… je le sens et je le sais… et je sens aussi que quelqu’un s’approche de moi, me regarde, me palpe, monte sur mon lit, s’agenouille sur ma poitrine, me prend le cou entre ses mains et serre… serre… de toute sa force pour m’étrangler.

Moi, je me débats, lié par cette impuissance atroce, qui nous paralyse dans les songes ; je veux crier, — je ne peux pas ; — je veux remuer, — je ne peux pas ; — j’essaye, avec des efforts affreux, en haletant, de me tourner, de rejeter cet être qui m’écrase et qui m’étouffe,— je ne peux pas !.

Et soudain, je m’éveille, affolé, couvert de sueur, J’allume une bougie. Je suis seul.

Après cette crise, qui se renouvelle toutes les nuits, je dors enfin, avec calme, jusqu’à l’aurore.


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Le coeur est la raison de Lionel Touzellier

Des héros avec un grand coeur !

Paru le 27 janvier 2021 avec une terre en forme de coeur comme illustration de couverture, et le titre : Le coeur est la raison, Lionel Touzellier informe tout de suite le lecteur sur ses ambitions de créer une histoire généreuse où l’homme et la terre sont au centre de ses préoccupations.

On suit tout d’abord le quotidien de l’héroïne sur un rythme lent, comme pour mieux s’imprégner des différents événements qu’elle vit, puis, peu à peu, la cadence s’accélère.

Avec ce roman, nous sommes dépaysés, et c’est ce qui fait en partie le charme et l’intérêt de ce récit bien écrit. Nous sommes tout d’abord chez les Inuits, peuple dont nous découvrons quelques coutumes et par la suite, nous voyageons avec l’héroïne sur des terres où les moeurs sont pour elle bien plus étranges et la population bien plus rude.

Pourtant, quel que soit le lieu où elle vit, elle garde l’espoir, de manière bien naïve, de rencontrer des personnes qui lui ressemblent et qui auront le même objectif qu’elle : se soucier de nos semblables, des animaux et de la terre.

Quelle que soit la réussite de nos projets, il faut aller au bout de nos convictions, c’est un peu la thèse de l’auteur, et pour cela, il faut tout tenter au risque d’échouer.

Si l’on est optimiste et enthousiaste, même dans nos envies les plus folles,

pourquoi n’aboutirait-on pas à un bon résultat ?

Cette histoire originale, très humaine et proche des animaux est ainsi une belle réussite. C’est pour cette raison que je félicite l’auteur et lui attribue un cinq étoiles.

Béatrice

Note : 5 sur 5.

Lire à la plage « La vie cachée de Mina M. Passion dans les trois dimensions ».

Pourquoi lire mon roman  » La vie cachée de Mina M. Passion dans les trois dimensions » à la plage ?

Voici les raisons :

L’histoire se déroule en été. Il fait chaud et beau.

Les décors, dans le sud de la France et en Catalogne, à Cadaqués, sont naturels.

Vous vous baignez avec Mina et ses amis dans le fleuve Hérault. Vous faites du canoë avec elle, et vous visitez Cadaqués et PortLligat, la maison de S.Dali. PortLLigat in "La vie cachée de Mina M" fait voyager à Cadaqués."

Vous partez dans l’arrière pays, où vous profitez de la fraîcheur des montagnes.

Les personnages sont jeunes et beaux. Ils ont entre 20 et 45 ans. Mina et ses amis sont des trentenaires. Tom est un artiste aux cheveux longs.

Il y a des scènes de sensualité, dont une dans l’eau.

Scènes de sensualité dans le roman : La vie cachée de Mina M. Passion dans les trois dimensions"..

Mina est une artiste peintre passionnée. Il y a de nombreuses références à la peinture et à ce qu’elle provoque sur le regard et dans le psychisme des peintres.Roman de Béatrice Monge " La vie cachée de Mina M"

Mina a une enfant (rapport à l’amour d’une mère pour son enfant et à la parentalité) qui joue un rôle dans ses décisions finales.

Le sous-titre « Passion dans les trois dimensions » est primordial. Il y a une intrigue dans chacune de ces dimensions que je vous laisse le soin de découvrir.La vie cachée de Mina M. Partez avec elle dans une aventure étrange reploie de volupté, de couleurs et d'intrigues.

Ce livre questionne les différents rapports amoureux, amicaux et professionnels, qu’ils soient réussis ou non.

Il comporte également un lien fort avec l’amour dans l’au-delà (je n’en dis pas plus).Très bon roman ' La vie cachée de Mina. Passions dans les trois dimensions"

C’est un roman facile à lire, à l’écriture fluide et poétique avec des intrigues fortes.

Cette histoire comporte, d’où le titre, un certain ancrage fantastique. C’est la lecture d’un mystère sur ce que pourraient devenir les âmes après la mort, et leur interaction avec les êtres vivants aimés.Lire le roman de Béatrice Monge, un vrai plaisir.

Pour conclure sur les bonnes raisons de lire ce roman, il fait rêver ses lecteurs, hommes et femmes, quels que soient leur âge, jeune ou moins jeune. Il reçoit beaucoup d’avis très élogieux.

Vous pouvez le commander en ligne ou en librairie partout. Il est très bien distribué en France et à l’étranger en version papier et e-book.

Je peux aussi vous l’expédier sur commande (les frais de port sont de 2.50€ minimum pour la France, avec un paiement sur Paypal)

Ainsi, nous pouvons boire un petit café et aller à la plage avec

La Vie cachée de Mina M.

Pour me soutenir, merci de liker cette page, de la partager sur vos réseaux sociaux, de lire mon livre et d‘en parler autour de vous.

Se balader à Cadaqués (extrait de « La vie cachée de Mina M »)

Extrait de « La vie cachée de Mina M. Passion dans les trois dimensions ».

Voici un petit extrait de mon roman

« LA VIE CACHÉE DE MINA M »

qui sent bon les vacances  🧚‍♀️🍄🍊👄

♣♣♣♣♣♣♣♣♣♣♣♣♣♣♣♣♣♣♣♣♣♣♣♣♣♣♣♣♣
Bonjour les amis,
« Le soleil se couchait et la nuit enveloppait le massif du Cap de Creus de son manteau noir.
Ils descendirent à pied, presque en courant et franchirent le dédale des rues pavées avec leurs boutiques d’artisans, leurs commerces et galeries d’art sans s’arrêter. Ils avaient hâte de contempler le bord de mer, ses multiples variations de couleur et son ambiance bohème.
Ils longèrent un quai, des barques et des canots à moteur, passèrent à côté de restaurants aux plateaux de coquillages alléchants et devant des terrasses de cafés aux fauteuils garnis de coussins moelleux.
Il flottait des odeurs de poissons dans l’air apaisant du soir, ce qui donna faim à Mina.
C’était l’heure où l’on se plaisait à rêvasser, car finalement la vie est fabuleuse si l’on se donne les moyens de la savourer.
Elle était toujours émue lorsqu’elle se trouvait à Cadaqués.
À chaque pas, elle songeait à tous ces artistes qui, avant elle, avaient choisi de résider dans ce lieu pour son charme et sa douceur de vivre.
Elle pensait surtout à Salvador Dali et à sa maison-musée de Portlliga, ravissant petit port de pêcheurs situé dans la baie… ».
Pour  lire des avis de lecteurs, suivre ce lien !
Pour savoir dans quelles librairies, ce roman est disponible, vous pouvez vous rendre dans l’onglet  » Boutique« 

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Auteurs et livres à lire quand on est lycéen

Il est important pour moi de publier cette première liste de livres à lire quand on est lycéen, car tout au long de l’année, vous aurez à connaître un certain nombre d’auteurs et d’oeuvres qui sont au programme des classes générales.

Ainsi, et je le conseille à tous mes élèves, il faut connaître les auteurs et être sufisamment à l’aise pour citer leur siècle et le courant littéraire auxquels ils sont rattachés. Si de surcroît, vous avez lu une de leurs oeuvres, vous  êtes en possibilité d’apprécier la saveur des écrits des auteurs des siècles passés ou contemporains.

Auteurs et livres à lire quand on est lycéen !

Il est important pour moi de publier cette première liste d’auteurs et  livres à lire quand on est lycéen, car tout au long de l’année, vous aurez à connaître un certain nombre d’auteurs et d’oeuvres qui sont au programme.

Ainsi, et je le conseille à tous mes élèves, il faut connaître les auteurs et être suffisamment à l’aise pour citer leur siècle et le courant littéraire auxquels ils sont rattachés. Si de surcroît, vous avez lu une de leurs oeuvres, vous pouvez apprécier la saveur des écrits et connaître les auteurs.

En conséquence, mon conseil, et je ne répète jamais assez, c’est de lire. Lire des livres de votre programme et aussi des livres dont le thème vous plaît et qui vous amèneront vers des aventures singulières et dépaysantes.

Lectures qui vous permettront également de comprendre la société telle qu’elle était auparavant et comme le dit si bien Voltaire : « plus les hommes seront éclairés, plus ils seront libres »

Citation de Montesquieu  :

L’étude a été pour moi le souverain remède contre les dégoûts, n’ayant jamais eu de chagrin qu’une heure de lecture ne m’ait ôté.

Donc, voici un début de liste d’auteurs à connaître absolument,  liste que je compléterai au fur à et à mesure  :

Pour les poètes et romanciers :

  • Victor Hugo (1802-1885) : poète et romancier romantique, certains poèmes  du recueil « les châtiments » et « les contemplations » sont à connaître !

Mouvement littéraire qui vise un idéalisme à travers le symbole, c’est le symbolisme

  • Baudelaire (1821-1867) :   les fleurs du mal
  • Arthur Rimbaud (1854-1891) : Illuminations

Mouvement surréaliste : 

  • les fleurs du mal ( 1880-1918) : alcools (1913)

Pour les romanciers : 

Romanciers romantiques (moi, sentiments passionnels, mal du siècle)

  • Victor Hugo (romancier et poète du 19e siècle) : les misérables
  • les fleurs du mal (18-19e siècle) : le rouge et le noir (1830)  : roman romantique

Romanciers réalistes (primauté de la réalité, conscience sociale)

  • Balzac (1799-1850) : le père Goriot (1835), la comédie humaine,
  • Gustave Flaubert (1821-1880) : Madame Bovary (1857)
  • Emile Zola (1840-1902) chef de file des naturalistes : Germinal, la Comédie humaine, Thérèse Raquin
  • Maupassant (1850-1893) : Bel Ami, une  vie, Le Horla

Romanciers de l’absurde :

  • Albert Camus (1913-1960)(écrivain, philosophe, romancier, dramaturge, essayiste et nouvelliste ) : l’étranger (1942)
  • L.F Céline (1894-1961) : voyage au bout de la nuit (1932) 

Nouveau roman :

  • M. Duras ( 1914-1996) : l’amant(1984)

Pour les romanciers et conteurs philosophes du classicisme (interrogent les préjugés) :

  • Voltaire (romancier, conteur philosophe),(1694-1778) : Candide ou l’optimisme (1759); Extrait analysé ici !
  • Denis Diderot (1713-1784), écrivain, philosophe et encyclopédiste français des Lumières, à la fois romancier, dramaturge, conteur, essayiste, dialoguiste, critique d’art, critique littéraire et traducteur : Jacques le fataliste et son maître,  dialogue philosophique paru en 1796

Pour les essayistes :  

  • Michel de Montaigne (1533-1592)  : les essais ( 1580)

Cette liste n’est bien entendu pas exhaustive. Si vous souhaitez me soumettre des idées ou me poser des questions, vous pouvez le faire via ce questionnaire ci-dessous.  

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Voyage au bout de la nuit de Louis-Ferdinand Céline, les thèmes développés

Au sortir de la guerre, de Gaulle s’interrogeait : de nos jours, le machinisme domine l’univers. De là s’élève le grand débat du siècle : la classe ouvrière sera-t-elle victime ou bénéficiaire du progrès mécanique en cours ?

Voyage au bout de la nuit de Louis-Ferdinand Céline, les thèmes développés.


Les thèmes développés par L.F Céline sont de plusieurs ordres.

La plupart de ces thèmes sont toujours d’actualité comme nous pouvons le constater ci-dessous : le machinisme, le colonialisme, le taylorisme, l’interrogation sur la place de l’Homme au sein de l’économie ou la rugosité d’un système social qui broie et avilit les couches inférieures.


Au sortir de la guerre, De Gaulle s’interrogeait : de nos jours, le machinisme domine l’univers. De là s’élève le grand débat du siècle : la classe ouvrière sera-t-elle victime ou bénéficiaire du progrès mécanique en cours ?

La parcellisation du travail due à l’application du taylorisme vidait un certain nombre de métiers de leur sens, entraînant une véritable crise d’identité.

De nos jours, les nouvelles technologies de communication ont à nouveau révolutionné le monde du travail de sorte que la question du Général reste d’actualité.

De plus, la tyrannie de l’objectif à atteindre au sein des entreprises, l’éloge de la flexibilité et la menace de la précarité renforcent l’interrogation sur la place de l’Homme au sein de l’économie.

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Louis Ferdinand Destouches

La voix dissidente de nombreux artistes dont Louis Ferdinand Céline s’est élevé pour éveiller les consciences.

Comment a-t fait-elle perdurer les valeurs humanistes ?

Il convient ici d’observer que les oeuvres de L.F Céline sont celles d‘un auteur soucieux de nous exposer le monde. Ce souci est celui d’un homme qui s’est heurté au fracas de la civilisation et ne pense qu’à la retranscrire. La société mutait en permanence, s’avilissait sans cesse et ces oeuvres en étaient le compte-rendu.

Ainsi à l’image de Montaigne, Céline usait de la satire afin de faire émerger de son récit autant de réflexions sur l’Homme en mettant en scène un narrateur doté d’un sens aigu de l’observation et de la satire comme dans « Des coches ».

Il s’agit là d’une dimension didactique qui révèle la fonction essentielle de ces romans, celle de dévoiler. La part personnelle liée aux expériences de Bardamu (voyage au bout de la nuit) rencontre une part plus universelle, celle des considérations générales et philosophiques qu’il expose.

L.F Céline retranscrit le poids de la hiérarchie, accablante et humiliante. A travers différentes expériences, Bardamu constate les disparités existantes entre les groupes sociaux illustrant la rigidité, voire la rugosité d’un système social qui broie et avilit les couches inférieures de cette organisation comme les dominants.

C’est le cas lors de son séjour en Afrique où comme nous l’avons rappelé l’organisation coloniale est une transposition du système social occidental avec le directeur de la compagnie et le Gouverneur placés en haut de la pyramide sociale intégrant à sa base les marginaux comme Bardamu, Robinson et les indigènes.

C’est le cas également à Détroit lorsque Bardamu travaille à l’usine dans des conditions épouvantables. Partout règne la misère et partout il est face à des supérieurs méprisants, avilis en Afrique: « Ce ne fut pas une réception enchantée qu’il me réserva le Directeur ».

Ce maniaque-il faut l’appeler par son nom habitait non loin du Gouvernement ou encore plus tard au moment de la visite médicale chez Ford lorsque le médecin lui précise: « Nous n’avons pas besoin d’imaginatifs dans notre usine. C’est de chimpanzés dont nous avons besoin…».

Pour autant il semble que chez Céline, ce soit bien la nature invariante de l’homme, ses instincts qui sont à mettre en cause et non le conditionnement qu’il subirait de la part de tel ou tel groupe social, ainsi dans les colonies, certains noirs dépourvus de tout sentiment de classe s’affranchissent de leur base et en cela entérinent la cruauté d’un système fondé sur l’exploitation: « Mais les plus dégourdis, les plus contaminés, devenaient des commis de magasin.

En boutique, on les reconnaissait les commis nègres à ce qu’ils engueulaient passionnément les autres Noirs. ».

Ce dernier point permet à Céline d’accentuer la pesanteur d’un système pernicieux et pourtant inaliénable tant ses fruits viciés répondent aux bas instincts de l’homme.


Pour en savoir plus, me contacter par mail ou sur ma page de contact !!

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